Phalacrocoracidés (cormorans...)

Le moineau cisalpin est un hybride stabilisé du moineau domestique et du moineau espagnol... Présent sur certaines zones d'où il exclue parfois les deux autres... Comme en Italie... La plupart des spécialistes le considère comme une sous-espèce du moineau domestique (Passer domesticus italiae), d'autres comme une espèce à part entière (Passer italiae)... Je le considérerai comme une espèce et j'explique pourquoi... Pure logique : s'il était une sous-espèce, alors espagnol et domestique seraient eux-mêmes sous-espèces d'une espèce unique, c'est tout... Vous pouvez me dire ce que vous voudrez, mais rien ne tient face à ce raisonnement : impossible d'être deux choses à la fois !... Donc, si espagnol et domestique sont deux espèces différentes, le fruit stable de leur hybridation est autre chose, pas plus l'un que l'autre et c'est ainsi que je choisis le statut d'espèce... C'est surtout le premier argument qui m'interdit d'un point de vue taxonomique d'appeler cet oiseau plus domesticus que hispaniolensis, je le répète on ne peut être deux choses à la fois... Je fais ce choix par pure convention, car je pense le contraire, mais pour d'autres raisons...

Mais pour être franc, je pense qu'on est encore - c'est mon grand dada ! - devant un phénomène de spéciation non abouti - et qui n'aboutira peut-être jamais du fait des chevauchements -... Hélas, je crois que pas mal de gens ont du mal à intégrer l'impossible recul vers des lenteurs géologiques qu'il faut pour envisager ces phénomènes et veulent à tout prix donner un cliché instantané d'une époque qui n'est rien d'autre qu'une stase... Dans l'absolu, donc, si je m'en tiens à ce que je pense : espagnol et domestique doivent bien être une seule et même espèce... mais pour combien de temps ?...

Passons... L'espèce vit en Italie et sur le pourtour méditerranéen, remplaçant souvent le moineau domestique - ou l'espagnol -, excepté sur les zones de contact... Pour ma part, je ne l'ai rencontrée qu'en Corse, mais je ne l'ai pas vraiment cherchée dans les Alpes, par exemple... Les photos ont été prises à Porto...

Calotte entièrement brune et joue très blanche, comme chez le moineau espagnol... Bavette noire faiblement étendue comme chez le domestique... La ressemblance est en tout état de cause bien plus forte avec le moineau domestique, ce qui a dû précipiter le choix taxinomique... Même comportement que les domestiques... Logiquement, au vu de ces éléments, l'ascendance de ces derniers devrait être largement dominante sur la moyenne de l'ensemble des taxons...