Merle Noir (Turdus merula)

Que ceux qui ne connaissent pas le me merle noir aillent se coucher... Impossible d'éviter cet oiseau, omniprésent à la campagne comme à la ville... Hôte de tous les jardins, des parcs les plus grands jusqu'aux bouts de pelouse les plus minuscules... 

Le mâle est bien noir, avec un bec jaune... Impossible à confondre... La femelle est brune ou roussâtre, selon les individus...

En hiver, les merles sont installés sur les mangeoires, où il ont un comportement relativement tyrannique avec les autres espèces plus petites... 

Dès le coeur de l'hiver, quand le temps s'adoucit un peu, on entend les premiers chanteurs en ville, où l'air est plus doux... Au lever du jour en particulier... Progressivement, c'est une explosion, qui durera jusqu'en juillet, avec de nets pics en mars et avril... Au coeur du printemps, les oiseaux chantent quasiment toute la journée... Même s'il est très commun, le chant du merle noir est l'une des plus belle productions sonores de la nature, sifflement flûté, tonique et limpide, il semble porter en lui à la fois l'allégresse, la fougue et la sérénité...  

Les merles construisent leurs nids de tous les côtés... Dans les arbustes, les haies, les massifs, les sous-bois, les trous de mur sous le lierre... Faciles à détecter, tant ils sont nombreux... Les jeunes, assez peu discrets, se remarquent aisément dès leur envol... Une espèce vraiment facile à observer...

En automne, ce sont les pommes et les poires qui attirent cet opportuniste qu'on retrouve alors en groupes parfois importants sous les arbres fruitiers... C'est aussi le moment de quelques reprises de chant, dernier entraînement, peut-être destiné aux jeunes, avant les rigueurs de l'hiver...

J'ai observé l'espèce partout où je suis allé : des Canaries au nord de l'Ecosse, de la pointe bretonne jusqu'à la Turquie et Israël...