Nettement plus petite que l'oie rieuse ou que l'oie des moissons, l'oie à bec court niche dans la toundra, en Islande et aux Spitzberg pour ses contingents les plus proches de nos régions...
En hiver, c'est le rush vers le sud où l'espèce vient s'installer sur les côtes de la mer du nord, du Danemark aux îles britanniques en passant par les Pays-Bas, la Belgique et, en effectifs restreints, le nord de la France... D'immenses bandes peuvent être observées sur les polders ou sur les prés côtiers...
J'ai trouvé l'espèce pour la première fois en Belgique, sur les polders d'Uitkerke, entre Odense et Bruges... Un seul individu, parmi des milliers d'oies rieuses... C'était janvier, mais l'hiver était exceptionnellement chaud... L'immense majorité des oiseaux étaient en Frise, beaucoup plus au nord, absolument pas affectés par ce qu'auraient dû être les rigueurs de la saison... Je le répète, je n'ai trouvé qu'un seul oiseau... Et j'ai eu de la chance !...
Pour ce qui est de l'identification, il faut chercher une "petite oie des moissons", avec la partie colorée du bec couleur chair et non orangée, et avec les flancs, surtout à l'arrière, plus foncés que le dos... Bien sûr, le bec est plus court !...
En période de reproduction, j'ai observé à plusieurs reprises un petit groupe dans la partie nord de l'Islande, à l'intérieur des terres, non loin de Varmahlid...
Il y avait bien sûr des couples, mais également des familles complètes avec jeunes ou poussins...
Les oiseaux se tenaient relativement proches des installations humaines et semblaient peu farouches...