Pas de la tarte à observer et à approcher... Extrêmement craintif... Cet oiseau a des moeurs matinales ou crépusculaires... Il vit dans des milieux ouverts... J'ai fait des observations correctes sur des terres agricoles en Roussillon, dans la plaine de la Crau ou dans les Bardenas, en Espagne... L'espèce semble se plaire en groupe, ce qui accroît sa promptitude à la fuite, eu égard au nombre de surveillants... Les chants et cris, plaintifs et étranges, sont toujours captivants...
J'ai eu de la chance pour la photo suivante... Cet oiseau est sorti d'une parcelle de vigne juste comme je venais de me cacher dans un petit bâtiment abandonné dans la plaine de Garrieux, dans les Pyrénées-Orientales... Bien sûr, c'était au petit matin et la lumière était ce qu'elle était...
Le cliché suivant vient des Bardenas... Encore au petit matin... J'escaladais un tertre en milieu semi-désertique et j'entendais les cris caractéristiques de l'espèce, de l'autre côté du monticule... Une fois arrivé au sommet, seul l'envol de deux oiseaux m'a permis leur observation, tant au sol ils étaient mimétiques, à cause de leur plumage et du milieu qu'ils occupaient... J'ignore encore aujourd'hui d'où ils s'élancèrent...
Quelques observations dans le sud de la Turquie, dans le delta de Göksu, en mai... Des individus à priori cantonnés, dans des étendues pelées entre la mer et les lagunes, avec pour seuls refuges quelques broussailles et herbes hautes...
Ma meilleure observation, c'était en Israël, au mois de mars... En limite du kibboutz Gevulot, un individu se tenait dans l'herbe d'une prairie, tout près du chemin où je me trouvais et ne bougeait pas... Il semblait seul et s'est vraiment coopératif pour la photographie...
Pour la petite histoire, un couple s'est reproduit il y a quelques années près de Bessines, en Haute-Vienne, sur les remblais d'une ancienne mine d'uranium... Ses membres et leur progéniture se tenaient fort loin des points d'observation accessibles, au milieu d'un secteur parfaitement ouvert... Même pas la peine d'envisager une photo... Depuis quelques années : plus rien...
En hiver, l'espèce se regroupe dans des milieux très ouverts, identiques ou similaires à ceux occupés pendant la reproduction... J'ai pu ainsi l'observer dans la Crau, mais également dans la région d'Angoulême, où un groupe postnuptial s'était installé dans des cultures, sur de vastes parcelles... La photo suivante a été faite à cet endroit et l'attitude de l'oiseau illustre parfaitement le caractère méfiant de l'espèce : au moment où j'arrêtais ma voiture, il se tapissait derrière la végétation ne laissant pratiquement émerger que son oeil jaune pour surveiller les alentours... Déjà pas si mal, la deuxième option de l'alternative étant qu'il s'envolât...