Celui-là, on le trouve partout en Limousin... Il chante beaucoup au printemps et aussi un peu le reste de l'année... Parcs, jardins, forêts, bosquets...
A l'origine, il faisait partie d'une espèce unique avec le grimpereau des bois : le grimpereau familier... Maintenant, ils sont considérés comme distincts... La voix est le principal indice d'identification... Les traits physionomiques discriminants sont subtils... Noter avant tout la couleur un peu sale du ventre chez le grimpereau des jardins...
Lors de la séparation qui a entraîné chez les grimpereaux l'émergence de deux populations, ceux "des jardins" ont dû - c'est tout du moins le fruit de ma réflexion - prospérer dans des zones tempérées, séparés d'une autre population qui a dû donner ceux "des bois" qui ont occupé des régions plus froides... Isolation... Et puis, un beau jour (c'est une image), tout est redevenu accessible et les deux "peuples" divergeants se sont à nouveau mélangés, d'un point de vue géographique s'entend (pour ce qui est du sens plus coquin du verbe "mélanger", j'aimerais savoir si les spécialistes se sont posé ou se posent la question)... Maintenant, c'est le capharnaüm, tout le monde se croise et s'entrecroise... Les grimpereaux "des bois" britanniques ressemblent autant, voire plus, à ceux "des jardins" français, qu'à leurs congénères alpins... Je n'y comprends rien... Ou plutôt, je comprends des trucs et quand je pousse plus loin, j'ai mal à la tête... En tout cas, les chants et les cris sont totalement différents... Mais celui qui écoute parler dans leurs langues respectives un Gallois et un Italien n'en déduira pas forcément qu'ils sont issus d'espèces différentes... Et si je vous disais que selon les spécialistes, le grimpereau des jardins imiterait le chant du grimpereau des bois, vous penseriez que je me moque de vous ?... C'est bien ce que je me dis...
Je ne suis pas habilité à le faire, mais j'estime qu'ici on nage en plein délire... Que toute cette histoire est dénuée de rigueur scientifique, mais surtout intellectuelle... Je ne parle pas de la conclusion de l'histoire - sans doute y a-t-il effectivement deux espèces -, je parle de l'absence de doute et de remise en question dans laquelle elle s'établit... Je crains qu'au bout du compte, le critère génétique ait eu le dernier mot (ou le seul)... Mais on reviendra un jour du "tout génétique"... Et le monde sensible reprendra ses droits avant de foncer vers d'autres panacées...
Comme son cousin des bois (son frère ?), le grimpereau des jardins escalade les troncs, est peu farouche et relativement discret quand il est silencieux... Facile à observer toute l'année... En hiver, il accompagne les "rondes" de mésanges...