C'est une espèce sédentaire en France... Exeptionnellement, des couples se reproduisent jusqu'en Limousin... Personnellement, j'ai vu quelques oiseaux dans ma région pendant la période propice, mais je n'ai noté aucun indice de nidification... Rencontré fréquemment en Roussillon, notamment en été, mais sans pouvoir déterminer le statut des oiseaux osbervés...
Lors du passage, surtout en fin d'été et début d'automne, les chances de rencontrer l'espèce un peu n'importe où sont les plus grandes, particulièrement dans certaines prairies proches de zones humides ou sur des vasières...
En hiver, les oiseaux d'Europe du nord viennent gonfler les effectifs plus méridionaux et l'espèce est plus abondante en France, mais elle semble alors plus attachée aux côtes atlantiques... Il est alors tout à fait commun de rencontrer ces oiseaux, seuls ou en petits groupes, arpentant les estrans pierreux et les vasières littorales...
Les cris du courlis cendré - à l'origine du nom de l'espèce - sont tout à fait caractéristiques et souvent à l'origine de sa découverte... Les photos d'oiseaux au sol, aussi bien dans une prairie que sur une côte pierreuse, montrent la qualité cryptique du plumage et indiquent à quel point la détection sonore peut s'avérer utile...
Peu de différences d'aspect avec le courlis corlieu... Mais un bec plus long, un plumage moins foncé et, surtout, l'absence de calotte sombre sur le dessus de la tête et l'impression d'un cercle pâle diffus autour de l'oeil, en lieu et place du trait sourcilier assez net arboré par son proche cousin...
J'ai eu l'occasion d'assister à pas mal de comportements nuptiaux dans les Highlands écossais, au mois de mai... Grosse présence dans les tourbières et les landes humides, avec comportements territoriaux et parades, surtout à l'aube et au crépuscule...