Plus occidental que le labbe pomarin, cet oiseau se reproduit près des côtes scandinaves, sibériennes et islandaises, ainsi qu'aux Spitzberg et même dans le nord des îles britanniques... Il est donc relativement répandu dans nos contrées, même s'il faut aller en mer pour avoir une chance de l'observer et encore, à la bonne saison, c'est à dire hors période de reproduction, quand il se rend dans l'Atlantique sud pour y passer l'hiver...
Bien évidemment pélagique, on ne le rencontre pratiquement - hors période de reproduction - qu'en haute mer, exceptionnellement sur les côtes lors des tempêtes, et plus rarement encore à l'intérieur des terres... Peu d'observations dans ces conditions : quelques oiseaux lors d'une traversée dans le golfe de Gascogne, un autre dans le pertuis d'Antioche (près de l'île de Ré), toutes ces observations ayant eu lieu en septembre...
Un peu plus petit que le labbe pomarin... Plumages variés selon les individus, sombre à clair, avec toutes les nuances intermédiaires...
La plupart des photos de l'article viennent de l'île de Handa, au nord-ouest de l'Ecosse, où je me suis rendu début mai...
Là, quelques oiseaux partagent avec des grands labbes les tourbières du plateau sommital de l'île, au-dessus des falaises... Lors de ma visite, ils étaient peu nombreux, je n'en ai compté que trois : deux sombres et un clair...
Je pense que les comportements nuptiaux avaient commencé, mais les couples n'étaient pas encore constitués... Les oiseaux se poursuivaient en vol, criant énormément, puis se reposaient au sol, deux ensemble, un isolé...
Si je pense que les couples n'étaient pas encore constituées, c'est qu'il y avait toujours au sol deux oiseaux très proches l'un de l'autre, mais assurément jamais les mêmes puisque c'était soit les deux sombres ensemble, soit un sombre et le clair...
J'ai également observé l'espèce en Islande, en début d'été... La photo suivante a été faite dans ce pays...
Il s'agissait toujours d'oiseaux isolés qui maraudaient jusqu'à quelques kilomètres à l'intérieur des terres... J'en ai vu sur tout le pourtour de l'île... Assurément communs mais plutôt imprévisibles...