Rousserolle Verderolle (Acrocephalus palustris)

Bien difficile à distinguer de la rousserolle effarvatte... Heureusement, les milieux sont différents... Végétation plutôt grasse des bords de cours d'eau ou des fossés pour  la verderolle, roselières pour l'effarvatte... De plus, la verderolle a une répartition nettement plus orientale qui vient presque mourir dans l'est et le nord de la France...

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J'ai fait toutes mes observations en Haute-Savoie... De là viennent les photos illustrant l'article...

J'ai cherché ce que les spécialistes nomment "mégaphiorbaies"... Des zones denses de plantes herbacées élevées, aux alentours de 1,50 m, souvent près des cours d'eau... J'en ai trouvé et la bête était là... On voit sur les photos de quel genre de végétation il s'agit... C'était une zone peu étendue, répartie autour d'un fossé encaissé où l'eau s'écoulait vers une mare, le tout au beau milieu de pâturages, à 1 400 mètres d'altitude environ...

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La verderolle se tient la plupart du temps dans le couvert ou près du sol dans cet enchevêtrement, ne se manifestant alors que par des tremblements de feuillage et une forme brune aperçue un instant... Mais avec un peu de patience, on peut avoir la chance de la voir émerger et se percher sur une grande tige ou sur le haut de l'épais rideau... Il faut en profiter, ça ne dure pas longtemps...

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Pour la distinguer de l'effarvatte, il faut chercher un dessous plus clair et un dessus tirant vaguement sur le verdâtre plutôt que sur le brun franc... Ces distinctions sont vraiment délicates sur le terrain, surtout en fonction de la luminosité, le chant et le milieu occupé constituent, à mon avis, les premiers critères à prendre en compte... La discrimination physique peut être envisagée ensuite... Cette méthode en vaut une autre, il faut bien commencer par quelque chose...