Je pensais toujours que cette espèce me poserait d'énormes difficultés le jour où je m'y attaquerai... Eh bien non, il suffisait d'aller là où elle se trouve et où elle est abondante... Ce fut pour moi l'extrême nord-est de la Norvège, en hiver, tout près de la frontière russe... Dans la taïga...
Le lagopède des saules est présent en Scandinavie et dans le nord de la Russie, une sous-espèce assez différente occupe le nord des îles britanniques...
Le premier jour, dès ma première sortie, à la première heure, je tombais sur un un groupe de cinq oiseaux puis, successivement, sur trois couples !... Je suis resté trois jours dans la forêt et j'ai observé l'espèce quotidiennement... Les conditions idéales d'observations m'ont parues être les suivantes : pas trop loin des secteurs habités, tôt le matin, au bord des routes bordées de bouleaux... Dérangés sur les chaussées ou les fossés à découvert, les oiseaux ne s'affolaient jamais et gagnaient l'épaisseur des bouleaux d'un pas plutôt tranquille, s'arrêtant fréquemment pour observer le l'intrus...
En plumage hivernal, cet oiseau se distingue du lagopède alpin par l'absence de trait noir entre la base du bec et l'oeil, ainsi que par les milieux occupés, boisés pour le premier, dénudé pour le second...
Pas vu cette espèce en plumage nuptial, beaucoup plus coloré... Surpris aussi par ses dimensions, je m'attendais à quelque chose de plus petit...